Après ses déclaration sur l'Europe sociale, le Président de la République a également fait de l'emploi le thème central de son discours d'ouverture du sommet des 7 pays les plus industrialisés du monde, à Lille. Plus qu'une ambition, Jacques Chirac a évoqué "l'obsession, de créer davantage d'emplois et davantage de bien-être" qui devait être celle des gouvernants du G7. En faisant de l'emploi "le coeur des priorités", le Président envisage une nouvel forme d'action. Il refuse le choix qui s'impose "entre chômage et précarité" pour tenter de déterminer "les contours d'une troisième voie".
Une "troisième voie" dont le président a tracé les trois grands principes. D'abord "abaisser le coût du travail non qualifié", mais sans laisser "s'éroder sans frein les salaires les plus modestes". Il a ensuite suggéré d'utiliser les ressources de l'assurance chômage comme "subvention de l'emploi plutôt que l'inactivité". Le Président estime ainsi qu'il faut faire la chasse aux "incitations à l'inactivité" et "éviter le piège de l'assistance". Jacques Chirac voit, enfin, la solution du problème dans "la mondialisation de l'économie" mais n'omet pas d'en souligner "les risques".
Pour parer ces problèmes, la seule politique est selon lui "celle d'un véritable dialogue social" destiné à juguler les craintes de chacun. Enfin, le Président à rappeler l'importance qu'il accordait au secteur des nouvelles technologies et à leur développement, en particulier dans le domaine de l'information.
Ce discours ambitieux, n'augurera pourtant pas de décisions importantes, puisque Jacques Chirac, lui même, a expliqué que ce sommet n'était en aucune façon promis à dresser de nouveaux plans de combat contre le chômage, mais se présentait plutôt comme une plate-forme de confrontation des solutions élaborées par chacun des membres du G7. Pour preuve, la déclaration finale de Jacques Chirac qui a donné rendez-vous aux participants du G7 pour le "vrai sommet" de juin à Lyon.